Le 4 octobre 2016 au CIERL, STRIGES, Université Libre de Bruxelles à 18h
Depuis 2012, des centaines de milliers de personnes ont défilé contre la loi qui ouvre le mariage et l’adoption conjointe aux couples homosexuels en France. Cette mobilisation voit s’associer des courants aux préoccupations très éloignées autour d’ennemis communs, les juifs, les personnes LGBT et les féministes. Ces alliances paradoxales sont-elles nouvelles ? En quoi transforment-elles l’espace public et l’imaginaire de la citoyenneté ?
L’étude des répertoires d’action militants montre que l’anti-modernisme, traditionnel parmi les groupes réactionnaires, se conjugue à une peur de l’indifférenciation supposée des genres, emblème d’une société post-moderne. Sur internet et dans les manifestations, divers groupes issus des migrations postcoloniales dialoguent désormais avec certaines franges de la droite extrême. Ces échanges prennent fréquemment la forme de la critique des médias de masse, du capitalisme et des droits humains. Ils redessinent le paysage politique français.